Aujourd’hui,
je prends quelques minutes pour préciser un petit point.
Avant
d’être blogueuse, je suis autrice. Je n’en parle pas ou peu,
mais je ne l’ai jamais caché. Il semblerait néanmoins que j’ai
été trop discrète.
J’ai
commencé à écrire à l’âge de 15 ans. J’étais dans le format
nouvelles, puis dans le jeu de rôle par mail, puis par forum. À 18
ans, j’ai franchi le pas des fanfictions avec Stargate SG1.
Par la suite, j’ai rédigé ma première fiction originale. Je
pensais inventer un phénomène, mais des critiques négatives sont
venues me faire redescendre sur Terre. Ce fut dur à encaisser.
Petite précision, je ne les ai pas insultés. J’ai écouté ce
qu’ils avaient à dire et j’en ai tiré des leçons.
Puis
un jour, j’ai décidé de monter un site pour promouvoir des
auteurs. Je voulais les aider à faire leur trou dans la petite
communauté où j’évoluais. Pendant deux ans, j’ai donc appris à
jongler avec leurs ego, mais aussi le mien. Ce ne fut pas rose tous
les jours…
Et
j’ai continué d’écrire à côté. J’ai fièrement terminé
plusieurs projets. Certains ont plu, d’autres ont déplu. Je ne me
suis sans doute pas facilité la tâche puisque j’ai toujours écrit
des fictions pour adultes sans me soucier des tabous et flirtant avec
le malsain parfois. J’ai été qualifiée aussi d’autrice
sadique, ce que les twittos suivants pourront confirmer :
@Champidents, @ronniedorra, @LynieVS, @Mister_D_Dollar et
@MelanieWency.
Pourquoi
je vous dis tout ça ? Parce que mon expérience d’autrice, elle
a 15 ans. Je n’ai peut-être jamais été éditée, ni même
autoéditée, mais j’ai publié gratuitement sur le net. Je pense
que cela devrait compter aussi… Ou du moins assez pour que l’on
cesse de me dire : et tu t’es mise à la place de l’auteur ?
Oui.
Je sais ce que ça fait de se prendre un avis négatif en pleine
figure. Je connais la douleur de l’ego blessé, mais je ne charge
pas comme le sanglier. Pourquoi ? Parce que le lecteur a
toujours raison. Même quand il a tort. Il a pris le temps de
s’intéresser à mon histoire. Il m’a accordé quelques minutes
d’attention et il a le droit de réagir. Encore plus s’il a payé.
Et si ça doit faire mal sur le coup, tant pis.
Il y
a toujours quelque chose à retirer d’une critique. Qu’elle soit
négative ou pas. Et si vous n’êtes pas capable de ranger votre
ego de côté, alors il vaut peut-être mieux cesser de partager
publiquement vos écrits pendant un temps, voire toujours si vous
n’arrivez pas à surmonter ça.
Ah…
et dernier point. Je préfère un lecteur sincère plutôt qu’un
vil flatteur (ou un hypocrite).
Et
si jamais l’envie de réagir négativement à cet article vous
prend, je vous invite à répondre en commentaires, et non à polluer
Twitter. En plus on peut écrire plus de mots ici. (et je répondrais)