lundi 31 juillet 2017

Instant d'autrice n°2 : Simplifier

Simplifier.

Ce verbe qualifie une leçon apprise il y a peu. Je dois simplifier mon univers pour le rendre plus accessible. Je n’ai pas besoin d’embrouiller le lecteur pour le faire entrer dans mes écrits. Je dois lui tenir la main, mais il ne faut pas le noyer dans des précisions qui ne sont pas utiles au récit.

Il me faut aller à l’essentiel. Il me faut retirer les choses superflues pour me concentrer sur ce qui permet à l'intrigue d'avancer.

Je ne suis pas là pour révolutionner la forme du roman. Je ne cherche pas à me vanter d’avoir fait partie d’un mouvement ou d’en créer un.

Je souhaite juste raconter une histoire susceptible de faire rêver quelqu’un.

Alors je nettoie l’un de mes premiers projets. Je m’interroge sur ce que je veux vraiment retracer. Je me demande si j’ai les épaules assez solides pour l’histoire. Si elle n’est pas trop complexe, si je ne vais pas me noyer en route… Je saisis alors qu’elle était trop lourde pour moi.

Alors j’épure. Je vais me concentrer sur mon héroïne, juste sur son existence à elle. J’ai la révélation. Je comprends que j’ai assez et tout se dénoue dans mon esprit.

Il ne me reste plus qu’à écrire le premier mot.

dimanche 11 juin 2017

Instant Confession n°1

J’ai acheté un bullet carnet. Je ne me sentais pas d’en faire un moi-même alors pour le premier, j’ai opté pour un qui me mâche le travail. Je m’en servirais sans doute comme inspiration pour les prochains. En tout cas, celui-là devrait faire le job pendant un an.

Dans ce bullet, il y a une page où il est question de se fixer dix objectifs dans l’année. Alors j’en ai trouvé quelques-uns. J’ai décidé de sauter le pas sur certaines choses, en profiter pour mettre un peu d’ordre dans mon existence. Comme mes cousines, je fais ma petite crise de la trentaine.

J’ai envie d’une petite révolution même si je ne suis pas optimiste sur l’avenir. Je dois sans doute lire trop de dystopies. Je parle des dystopies qui ne sont pas un prétexte à une histoire d’amour ou à une série d’aventures. Je veux parler de la Servante Ecarlate, de Kallocaïne, de 1984 et de toutes les autres qui ont percé la nature humaine à jour. Je ne peux m’empêcher de trouver triste qu’elles ne servent pas davantage à préserver l’humanité de ces échecs. Un peu comme l’Histoire…

Quand nous déciderons-nous à retenir les leçons ? Un jour, peut-être. Ou pas.

Mais je ne suis pas ici pour saper le moral. Je suis là pour évoquer quelques changements, qui je l’espère, me seront bénéfiques. Depuis un certain temps, j’ai envie de lâcher les réseaux sociaux. J’ai donc décidé de réduire fortement ma présence sur ces derniers. Si je m’écoutais, je me déconnecterais, mais non… Je vais plutôt faire le choix de n’y passer qu’une fois par jour, juste le temps de faire le tour de quelques nouveautés, puis de filer faire d’autres choses.

Je vais aussi reprendre un défi qui me tient à cœur : devenir végane. Je vais le faire en douceur parce que ce n’est pas forcément simple. (Et il faut trouver les astuces pour le budget.) Je ne compte pas non plus m’amuser à convertir autour de moi. Je passe déjà beaucoup de temps à les ennuyer avec mes autres principes.

Du coup, je veux aussi consommer différemment. Je ne le fais plus avec envie depuis un temps. Alors je me suis dit que l'heure était venue de vider l’appartement pour ne garder que l’essentiel. Je vais donc faire un merveilleux tri, arrêter d’acheter des carnets avant d’avoir rempli les précédents (et comme j’en ai pour toute une vie, ça devrait le faire), virer les vêtements que je ne porte plus, trier les dvds pour les donner à qui veut (ne rêvez pas, je ne céderai jamais Macgyver, Stargate SG1 et Battlestar Galactica), finir mes jeux vidéos ou donner ceux qui ne m’ont pas passionnée et peut-être aussi offrir une seconde vie aux livres qui ont besoin d’amour et que je n’ai pas su apprécié.

Bon, ça ne se fera pas du jour au lendemain. Ce ne sera pas le plus dur. En fait, le plus compliqué, c'est ma reconversion professionnelle. Si je vois ce que je dois faire, cela risque d’être un peu difficile à mettre en place. Néanmoins, je compte bien parvenir à atteindre mon objectif. Pour le coup, je me suis fixé une deadline, qui implique un changement de région et de l’argent à mettre de côté.

Je ne vais pas délaisser Encore un chapitre. J’envisage d’ailleurs de créer un blog annexe autour de mes lectures SFFF qui sont soit auto éditées, soit éditées par de toutes petites maisons d’édition. Alors il n’est pas question de révolutionner le monde. Peut-être que je ferais de la vidéo. Peut-être pas. Le seul but sera de mettre en valeur les écrits que j’ai aimés. Pour les autres, je n’en dirais pas un mot sauf si l’auteur véhicule une image dégradée de la femme… ou qu’il arnaque un peu son monde.

Quant à l’écriture, je me suis lancée dans le merveilleux projet d’écrire un roman même ou plutôt de reprendre de vieux écrits pour les remettre au goût du jour. Alors, soyons clairs, ce ne sera sûrement pas de la simple réécriture. En fait, on serait davantage dans la réinvention des vieux projets pour les réactualiser, en faire du neuf et peut-être bien des choses totalement différentes de la première version.

Je reviendrai ici pour donner des nouvelles, raconter comment je m’en sors sur certains objectifs, peut-être aussi pousser des coups de gueule. Tout dépendra de la manière dont les choses vont tourner. Tout dépendra de mes envies…

Car à 30 ans, il est grand temps que je m’écoute.

vendredi 24 février 2017

Juste une mise au point

Aujourd’hui, je prends quelques minutes pour préciser un petit point.

Avant d’être blogueuse, je suis autrice. Je n’en parle pas ou peu, mais je ne l’ai jamais caché. Il semblerait néanmoins que j’ai été trop discrète.

J’ai commencé à écrire à l’âge de 15 ans. J’étais dans le format nouvelles, puis dans le jeu de rôle par mail, puis par forum. À 18 ans, j’ai franchi le pas des fanfictions avec Stargate SG1. Par la suite, j’ai rédigé ma première fiction originale. Je pensais inventer un phénomène, mais des critiques négatives sont venues me faire redescendre sur Terre. Ce fut dur à encaisser. Petite précision, je ne les ai pas insultés. J’ai écouté ce qu’ils avaient à dire et j’en ai tiré des leçons.

Puis un jour, j’ai décidé de monter un site pour promouvoir des auteurs. Je voulais les aider à faire leur trou dans la petite communauté où j’évoluais. Pendant deux ans, j’ai donc appris à jongler avec leurs ego, mais aussi le mien. Ce ne fut pas rose tous les jours…

Et j’ai continué d’écrire à côté. J’ai fièrement terminé plusieurs projets. Certains ont plu, d’autres ont déplu. Je ne me suis sans doute pas facilité la tâche puisque j’ai toujours écrit des fictions pour adultes sans me soucier des tabous et flirtant avec le malsain parfois. J’ai été qualifiée aussi d’autrice sadique, ce que les twittos suivants pourront confirmer : @Champidents, @ronniedorra, @LynieVS, @Mister_D_Dollar et @MelanieWency.

Pourquoi je vous dis tout ça ? Parce que mon expérience d’autrice, elle a 15 ans. Je n’ai peut-être jamais été éditée, ni même autoéditée, mais j’ai publié gratuitement sur le net. Je pense que cela devrait compter aussi… Ou du moins assez pour que l’on cesse de me dire : et tu t’es mise à la place de l’auteur ?

Oui. Je sais ce que ça fait de se prendre un avis négatif en pleine figure. Je connais la douleur de l’ego blessé, mais je ne charge pas comme le sanglier. Pourquoi ? Parce que le lecteur a toujours raison. Même quand il a tort. Il a pris le temps de s’intéresser à mon histoire. Il m’a accordé quelques minutes d’attention et il a le droit de réagir. Encore plus s’il a payé. Et si ça doit faire mal sur le coup, tant pis.

Il y a toujours quelque chose à retirer d’une critique. Qu’elle soit négative ou pas. Et si vous n’êtes pas capable de ranger votre ego de côté, alors il vaut peut-être mieux cesser de partager publiquement vos écrits pendant un temps, voire toujours si vous n’arrivez pas à surmonter ça.

Ah… et dernier point. Je préfère un lecteur sincère plutôt qu’un vil flatteur (ou un hypocrite).

Et si jamais l’envie de réagir négativement à cet article vous prend, je vous invite à répondre en commentaires, et non à polluer Twitter. En plus on peut écrire plus de mots ici. (et je répondrais)