vendredi 24 février 2017

Juste une mise au point

Aujourd’hui, je prends quelques minutes pour préciser un petit point.

Avant d’être blogueuse, je suis autrice. Je n’en parle pas ou peu, mais je ne l’ai jamais caché. Il semblerait néanmoins que j’ai été trop discrète.

J’ai commencé à écrire à l’âge de 15 ans. J’étais dans le format nouvelles, puis dans le jeu de rôle par mail, puis par forum. À 18 ans, j’ai franchi le pas des fanfictions avec Stargate SG1. Par la suite, j’ai rédigé ma première fiction originale. Je pensais inventer un phénomène, mais des critiques négatives sont venues me faire redescendre sur Terre. Ce fut dur à encaisser. Petite précision, je ne les ai pas insultés. J’ai écouté ce qu’ils avaient à dire et j’en ai tiré des leçons.

Puis un jour, j’ai décidé de monter un site pour promouvoir des auteurs. Je voulais les aider à faire leur trou dans la petite communauté où j’évoluais. Pendant deux ans, j’ai donc appris à jongler avec leurs ego, mais aussi le mien. Ce ne fut pas rose tous les jours…

Et j’ai continué d’écrire à côté. J’ai fièrement terminé plusieurs projets. Certains ont plu, d’autres ont déplu. Je ne me suis sans doute pas facilité la tâche puisque j’ai toujours écrit des fictions pour adultes sans me soucier des tabous et flirtant avec le malsain parfois. J’ai été qualifiée aussi d’autrice sadique, ce que les twittos suivants pourront confirmer : @Champidents, @ronniedorra, @LynieVS, @Mister_D_Dollar et @MelanieWency.

Pourquoi je vous dis tout ça ? Parce que mon expérience d’autrice, elle a 15 ans. Je n’ai peut-être jamais été éditée, ni même autoéditée, mais j’ai publié gratuitement sur le net. Je pense que cela devrait compter aussi… Ou du moins assez pour que l’on cesse de me dire : et tu t’es mise à la place de l’auteur ?

Oui. Je sais ce que ça fait de se prendre un avis négatif en pleine figure. Je connais la douleur de l’ego blessé, mais je ne charge pas comme le sanglier. Pourquoi ? Parce que le lecteur a toujours raison. Même quand il a tort. Il a pris le temps de s’intéresser à mon histoire. Il m’a accordé quelques minutes d’attention et il a le droit de réagir. Encore plus s’il a payé. Et si ça doit faire mal sur le coup, tant pis.

Il y a toujours quelque chose à retirer d’une critique. Qu’elle soit négative ou pas. Et si vous n’êtes pas capable de ranger votre ego de côté, alors il vaut peut-être mieux cesser de partager publiquement vos écrits pendant un temps, voire toujours si vous n’arrivez pas à surmonter ça.

Ah… et dernier point. Je préfère un lecteur sincère plutôt qu’un vil flatteur (ou un hypocrite).

Et si jamais l’envie de réagir négativement à cet article vous prend, je vous invite à répondre en commentaires, et non à polluer Twitter. En plus on peut écrire plus de mots ici. (et je répondrais)

7 commentaires:

  1. Je suis entièrement d'accord. J'ai très longtemps publié sur des blogs avant de remanier mes histoires, en écrire des nouvelles et me lancer sur des plate-formes d'autoédition.

    Ce que je regrette dans certaines attitudes, c'est cette facilité de renvoyer à la figure d'une personne qui a critiqué votre travail : "eh bien vas-y, fais-le. Je te regarde" (sous entendu : "je me marre et je vais venir te démolir la tronche, même si c'est pas ce que je pense, mais juste pour me venger", ne nous leurrons pas).
    Est-il besoin d'être réalisateur pour estimer avoir été déçu par un film ?
    Est-il besoin d'être danseur pour trouver qu'une chorégraphie est dérangeante ?
    Est-il besoin d'être musicien ou chanteur pour remarquer la fausse note qui a vrillé vos oreilles sur un "aïe" retentissant ?
    Est-il besoin d'être peintre pour se permettre de rester insensible à certaines œuvres portées aux nues ?
    Est-il donc besoin d'être écrivain pour considérer être déçu d'une lecture ?

    Oui, la critique fait mal. Très mal. Comme tout artiste, l'auteur a mis ses tripes sur la table. C'es son cœur, son ego qu'il livre tout cru en pâture aux lecteurs, priant corps et biens que son texte sera apprécié.

    Quand on achète un livre, une couverture, un résumé, des avis nous attirent. Cependant, on ne peut jamais être certain à l'avance que le livre nous plaira. C'est comme ça.
    C'est dur, il faut l'accepter.

    Alors oui, le mieux qu'il y ait à faire quand on a reçu une critique qui blesse, des mots qui font vraiment mal c'est de hurler tout seul devant son écran tous les gros mots qui nous traversent l'esprit, d'aller pleurer un coup aussi, de se plaindre auprès de ses proches, de sa famille, de son conjoint (sauf s'ils sont à l'origine de la critique, oui ça sent le vécu, j'ai les proches les plus mauvais public de la Terre, mais qu'est-ce que ça me rend service au quotidien). Mais jamais l'étaler sur les réseaux sociaux, en faire une affaire d'état.
    C'est l'ego d'un individu qui a été blessé et non celui d'un corps de profession dans son entier.
    Alors on ravale le truc, on prend sur soi, on le digère (même si ça doit flanquer la diarrhée quelques jours) on se pose et, vous savez quoi ?
    Très souvent on se rend compte que ce n'était pas infondé, une fois que l'on a mis son ego de côté.
    Et c'est à partir de ce moment-là que le véritable travail peut commencer.

    C'est en repoussant ses limites que l'on parvient à grandir. Ne jamais se contenter du premier jet. Mettre un point final à une histoire marque le début du vrai travail de l'écrivain : la repenser avec une bonne dose de recul.

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    1. Désolée pour les 2/3 fautes. J'ai écrit directement dans la mini-mini fenêtre de coms et c'est dur dur de se relire derrière...

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    2. Si je pouvais, je mettrais juste j'aime à ta réponse ;)
      Et pas grave pour les fautes, ça nous arrive à tous et à toutes !

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  2. Et bien pour ma part, j'en reviendrai à notre conversation de l'autre jour. Toi, tu es toi, et grand bien te fasse si tu es capable d'encaisser les critiques même les plus acerbes.
    Dans l'absolu, je pense qu'il n'y a pas à condamner sans appel les réactions de chacun, car chacun fait avec les moyens du bord, avec sa sensibilité, sa personnalité. Alors oui, quand on envoie un boomerang violemment, le retour peut se révéler tout aussi violent.
    J'entends bien que tu ne veux pas être jugée et condamnée sur ce que tu fais et comment tu le fais, pourtant, toi, tu t'octroies le droit de juger et condamner les autres sur ce qu'ils font et comment ils le font.
    Alors que la seule partie sur laquelle tu peux vraiment influer, c’est toi-même. Si toi, tu ne souhaites pas changer quoi que ce soit dans ta manière de faire et d'être, pourquoi le demander aux autres ? Ce n’est ni équilibré, ni juste. Charité bien ordonnée commence par soi-même paraît-il. =)
    Voilà pour un point de vue plus développé.
    Bonne continuation à toi.
    Elsa Gallahan

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    1. Merci d'avoir pris le temps de commenter. J'espère qu'un jour, nous aurons la chance de nous comprendre. Bonne continuation à toi.

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    2. Je te comprends, c’est juste que je vois les choses différemment de toi. =) Mais cela n'enlève rien aux qualités de ta personne qui sont nombreuses je trouve depuis mon univers. Et ce sont nos différences qui justement peuvent nous donner à réfléchir sur nos propres conceptions des choses, alors je pense qu'il est important qu'on les partage tous. L'essentiel pour moi n’est pas qu'on soit tous d'accord, le simple fait de partager nos points de vue élargit possiblement nos champs de visions. C'est un choix personnel. Le consensus, c’est juste la cerise sur le gâteau, mais n'est qu’accessoire à mes yeux.^^ Et le respect aussi est important pour que tout se passe le plus sereinement possible ^^ Mais je prends aussi en compte que la colère, la révolte, la souffrance font partie intégrantes de l'être humain, je ne sais pas à partir de quel moment on en a fait des vilaines choses qui méritaient condamnations sans appel aux yeux d'une grande majorité ^^ Cependant, je laisse le monde libre d'être comme il en a envie, juste je ne peux renier non plus ce que je suis, ressens, et pense.
      Voilà !
      À bientôt pour la future chronique peut-être ! =)
      Elsa G.

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